​Histoire, architecture et luxe à Jérusalem: La "rue de la noblesse" retrouve son faste d'antan

Au milieu du 19e siècle, la sortie hors des remparts de la vieille ville de Jérusalem a marqué les débuts de la prestigieuse « rue de la noblesse », devenue aujourd'hui la rue Haneviim. Environ deux cents ans plus tard, la rue Haneviim retrouve tout son prestige et présente une architecture luxueuse qui s'harmonise avec le style et l'esthétique uniques qui l'environnent.
À Jérusalem, pendant des milliers d'années, la construction s'est poursuivie de manière ininterrompue, mais elle se trouva limitée par les remparts de la vieille ville. L'événement historique qui fit passer Jérusalem du statut de cité moyenâgeuse typique à celui de centre régional plein d'activité fut le processus de sortie hors des remparts, avec le début de la construction en dehors des murailles qui débuta au milieu du 19e siècle.
La ville commença alors à se développer autrement, le long des principales routes qui menaient à elle : les routes de Jaffa, Naplouse (She'hem), Bethléem et Hébron. On construisit des auberges, des structures pour la circulation et le commerce et ensuite des immeubles d'habitation à l'usage des habitants de la ville et des gens de passage, ce qui modifia très rapidement le paysage et le mode de vie urbains.

La rue de la noblesse

Cette époque a vu la création de la prestigieuse « rue de la noblesse », dans laquelle furent construits des bâtiments publics, des hôpitaux et des hostelleries, dont la magnifique architecture s'embellissait de décors de pierre aux techniques particulières. Dans cette rue, de riches habitants bâtirent leur maison, alors que la ville ne se caractérisait pas vraiment par sa richesse, mais plutôt par sa simplicité et sa densité.
La prestigieuse « rue de la noblesse » est l'actuelle rue Haneviim. Une promenade le long de la rue Haneviim, dont la construction s'est déroulée à travers plusieurs époques et qui est jalonnée de hauts-lieux architecturaux et historiques du 19e siècle et du début du 20e, est un voyage passionnant à travers le temps, grâce à ses dizaines de sites historiques. En dehors des sites sacrés, nulle part ailleurs dans Jérusalem on ne trouve un endroit réunissant autant de sites de valeur esthétique, historique, religieuse et culturelle que la rue Haneviim.
Il y a quelques années, à la suite du programme de développement urbain agréé par la mairie de Jérusalem, le visage du centre-ville, et plus particulièrement de la rue Haneviim, a commencé à se transformer. Le développement intense du centre-ville de Jérusalem a rendu à la rue Haneviim ses diverses activités et les immeubles de luxe qui étaient les siens au temps de sa grandeur lorsqu'elle était la « rue de la noblesse ».
Comme dans l'antique Jérusalem, dans la ville nouvelle le prestige s'exprime à travers les immeubles résidentiels. Ceux qui y sont bâtis de nos jours réunissent harmonieusement l'atmosphère historique et la tradition de Jérusalem avec un style et une architecture innovants qui tiennent comptent du style et de l'esthétique uniques de la ville ainsi que des besoins de ceux qui y vivent.
C'est le cas du luxueux ensemble résidentiel HaNeviim Court, situé dans la rue Haneviim, et au croisement des rues Eleni Hamalka et Monobaz, dans un complexe incluant également un hôtel boutique et un étage de commerces.

Une architecture de luxe qui tient compte du style et de l'esthétique uniques de son environnement

La conception architecturale de l'ensemble HaNeviim Court a mis l'accent dès le départ sur la planification urbaine et sur le style de son environnement, afin de créer un dialogue avec l'architecture magnifique des édifices historiques qui jalonnent la rue, tels que Hatser Sergueï et l'église russe.
Par exemple, selon le premier plan d'urbanisme, l'édifice devait occulter la vue sur l'église russe, l'église Maria Magdalena, remarquable par les coupoles d'or pur qui la couronnent et rappellent les églises du Kremlin de Moscou. Aujourd'hui, grâce à une planification attentive qui tient compte de l'environnement, en arrivant dans la rue Monobaz depuis la rue Haneviim, on peut admirer l'église historique, bâtie dans un style qui reflète celui des églises russes du 15e au 17e siècle.

Un autre point intéressant de l'architecture de Haneviim Court est son rapport au complexe Hatser Beit Sergueï (Hospice Saint-Serge), en face duquel il a été construit. Hatser Beit Sergueï, doit son nom au prince Sergueï Romanov, fils aîné du tsar Alexandre II. On y voit un très ancien bâtiment orné d'une haute tour ronde en pierre, qui fait penser à une tour de jeu d'échecs, construite dans le style des prestigieux édifices russes du 19e siècle à Saint-Pétersbourg. Il d'agit d'un des bâtiments en pierre les plus finement ouvragés qui existent à Jérusalem. Bien que la pierre de Jérusalem ait été utilisée pour HaNeviim Court, dans le but de dialoguer avec l'environnement et de s'y intégrer, on a justement choisi de travailler la pierre avec simplicité, sans essayer de concurrencer ou de surpasser l'impressionnant Hatser Beit Sergueï.

Une architecture de luxe qui tient compte de son environnement public

L'architecture de Haneviim Court montre encore un autre aspect, celui de la diversification de ses fonctions. De même qu'au 19e siècle, la sortie hors des remparts a entraîné de grands changements pour Jérusalem, l'essor de la construction nouvelle au centre de la ville a encouragé la création d'un endroit destiné à des usages diversifiés. Le complexe HaNeviim Court en est un parfait exemple, car il inclut un immeuble résidentiel, un étage commercial public et un hôtel boutique dont le lobby d'entrée, les parties communes et les passages verticaux entre eux sont séparés du reste pour assurer l'intimité des résidents du complexe tout en préservant les caractéristiques et la bonne marche de chacune de ses fonctions. On entre dans le complexe par l'élégante place centrale, bien que l'entrée de chaque bâtiment soit séparée. Toutes ces fonctions incluent également un jardin suspendu planté dans le cadre du complexe.
L'immeuble résidentiel HaNeviim Court est situé au cœur du centre-ville de Jérusalem qui ne comporte presqu'aucun espace vert. Dans le cadre de la conception du complexe, il a été décidé de créer pour ses résidents un jardin privé verdoyant, au sol revêtu d'un deck en bois et offrant de nombreux coins où s'asseoir. Le jardin est situé au-dessus de la place centrale qui sert d'entrée principale au complexe et qui est une zone publique. Le jardin, conçu pour être clos et séparé de l'environnement extérieur, a été construit comme un jardin suspendu et chaque citoyen de la ville peut le voir et profiter de sa beauté.